Philosophie la conscience
A. Les deux aspects de la conscience.
1. La conscience sur le plan psychique.
C’est la perception plus ou moins claire par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui. Cette conscience peut être spontanée : Elle désigne alors l’impression première, éprouvée par le sujet de ses propres états psychiques. La conscience peut être réfléchie : C’est le retour volontaire du sujet sur la première impression. L’expression « conscience de soi » désigne le sentiment de sa propre identité. Kant fait remarquer que ce qui fait la grandeur de l’homme, c’est le pouvoir de dire « je ». Cette identité du sujet n’est pas primitive, elle se réalise progressivement au cours de l’âge de l’enfance (bébé). Par champ de la conscience, on désigne l’ensemble des faits psychiques présents en même temps. Comme le fait remarquer William James, le champ de la conscience est relativement étroit. Bergson a montré de son côté que nous actualisons ce qui est nécessaire à l’action présente. William James parle du « courant de la conscience » pour illustrer le fait qu’il n’y a pas de coupure entre les différents états psychiques : ils s’interprètent. Il affirme que cette expression est une métaphore plus adaptée que celle de la chaîne car dans la chaîne, on peut distinguer des maillons différents.
2. La conscience sur le plan morale.
C’est le jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien du mal, et apprécie la valeur morale de ses actes et de ceux d’autrui. On parle de bonne conscience pour désigner le sentiment fondé ou non d’être irréprochable dans sa conduite. On appelle mauvaise conscience, le sentiment d’un malaise morale, souvent accompagné de regrets ou de remords de ne pas accomplir ou de ne pas pouvoir accomplir son devoir. Le problème qui se pose pour la conscience morale, c’est celui de son origine. Pour certains comme Rousseau, elle serait innée. Rousseau la qualifie de « véritable instinct divin ». Pour