Philosophie- le désir

765 mots 4 pages
Introduction

A. Quelques distinctions conceptuelles

Le mot « désir » évoque les concepts suivants : besoin, volonté, envie, tendance, penchant, inclination, velléité, fantasme, amour, passion. Si on prend le mot « désir » au sens le plus large, il désigne tout cela, c’est-à-dire tout ce qui, en l’homme, est tendance (vers quelque chose).
Ainsi conçu, le désir est la source de toutes les émotions (ou passions, sentiments, affections, affects). En effet, tous les sentiments n’existent que parce que nous désirons certaines choses : le désir divise le monde en choses à rechercher et choses à fuir, c’est-à-dire en bon et en mauvais. Toutes les émotions découlent de ce partage primitif : si nous sommes tristes, c’est que nous obtenons une chose que nous ne désirons pas ou que nous n’obtenons pas une chose que nous désirons ; si nous sommes joyeux, c’est pour les raisons inverses ; et il en va de même pour toutes les autres émotions : toutes découlent d’un certain désir.

1. Désir et raison
En ce sens très général, le désir est à opposer à la conscience (la pensée, la raison, la faculté de représentation). Tout l’être humain peut être compris à partir de ces deux dimensions. D’un côté, la raison réunit tout ce qui est de l’ordre de la connaissance et de la conscience ; de l’autre, le désir réunit tout ce qui est de l’ordre de la tendance ; on peut ranger les émotions, qui sont en quelque sorte à mi-chemin entre les deux (elles sont les représentations du désir), du côté du désir, ou les maintenir comme une espèce hybride.
On pourra alors étudier les relations entre la raison et les passions, c’est-à-dire entre la représentation et le désir. Est-ce la pensée, la représentation qui détermine le désir ? Il le semble, puisqu’il faut que je voie une chose et comprenne par la pensée qu’elle est bonne pour que je la désire1. Et il faut admettre que le désir est parfois déclenché par une représentation : quand par exemple je rencontre une femme dans la rue, et que

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