Souvent assimilés à des énergies néfastes, les pulsions étaient synonymes d'échec social, de désordre, de mal être, de folie... Ainsi beaucoup on tenté de supprimer, de combattre ces pulsions. C'est par l'éducation que l'on pense les éradiquer: celle-ci serait intransigeante, sans liberté, avec l’apprentissage de codes sociaux très vigoureux. Parallèlement, Freud, médecin s'intéressant aux maladies psychiques, en particulier les névroses et les psychoses, suivra les cours du très grand médecin Charcot. Celui-ci a en effet trouvé le moyen de traiter ces femmes atteintes d'hystérie : l'hypnose. Ainsi les médecins remettent en cause l'idée qu'ils avaient des hystériques qu'ils pensaient simulatrices ou hors de contrôle. Freud passionné par ces séances d'hypnose, va mettre en relief sa théorie de l'inconscient.
L'inconscient est souvent assimilé à une attitude irresponsable dans l’acte d'une personne qui n'agit pas de manière rationnelle, raisonnable et responsable. Freud va lui donner un tout autre statut : l'inconscient est une faculté au même titre que la conscience, c'est une source animé par le désir, qui nous fait agir. Ainsi dans cet extrait de l'inquiétante étrangeté, rédigé en 1913, Freud va soulevé sa théorie de l'inconscient en remettant en cause la gestion classique des pulsions et les erreurs répétés dans l'éducation traditionnelle qui peuvent, selon lui,conduire à l'hystérie (névrose caractérisée par une demande affective très importante, des sentiments exprimés de manière exagérée, et des signes somatiques fréquents). Ainsi faut-il réprimer les pulsions, comme le fait l’éducation traditionnelle ou faut-il au contraire les canaliser par la psychanalyse dans le but de sociabiliser ces personnes atteintes ? Freud nous fait, en premier lieu, un bilan de l'éducation traditionnelle avec lesquelles on ne peut que constater des échecs et nous dresse une explication de cet échec : les pulsions qu'on veut supprimer ne disparaissent jamais totalement. En second