Philosophie

1849 mots 8 pages
On juge généralement que le débat logique sur les noms propres débute au xix e siècle avec le Système de logique de Mill. Sa thèse est célèbre : les noms propres n’ont pas de signification car ils n’ont aucune connotation, ils sont semblables à une marque de craie sur un mur. En opposition à Mill, Frege affirme que « le nom propre doit avoir un sens, sans quoi il serait une suite de sons vide et appelé à tort un nom ». Dans une note de bas de page de son article Sinn & Bedeutung, le logicien allemand explique que le sens d’un nom tel qu’Aristote pourrait être l’élève de Platon et le maître d’Alexandre le Grand. Dans sa version vulgarisée, cette théorie revient à dire qu’à chaque nom propre correspond une (ou plusieurs) description(s) définie(s). En effet, ce philosophe attache deux propriétés sémantiques à ceux qu’il appelle « noms propres », en se référant aux expressions qui désignent un objet individuel, qui sont actuellement appelés « termes singuliers » dans notre langage courant. Une de ces propriétés est la dénotation. Elle est l’objet même que nous désignons par ce nom. L’autre est le sens. Frege explique le sens par la manière, le mode par lequel l’objet est donné par le nom, le « chemin parcouru » mentalement pour arriver à l’objet en question. Le sens est en quelque sorte la route qui mène à la dénotation, un peu comme des panneaux indicateurs vous mènent jusqu’à l’objectif de votre excursion intellectuelle. Ainsi, pour Frege, chaque nom propre, chaque expression possède une signification composée de deux composantes, de deux valeurs sémantiques : le sens, la dénotation (référence). Deux expressions sont synonymes si elles ont même sens et même dénotation. Deux expressions peuvent avoir des sens différents et cependant avoir un même référé. Pour le montrer, Frege prend pour exemple des cas où un seul individu est désigné par plusieurs noms propres. L'« étoile du matin » et l'« étoile du soir » désignent le même objet, mais pas sous le même «

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