Philosophie

4187 mots 17 pages


Introduction : pourquoi lire la République de Platon aujourd'hui ?
Aujourd'hui, en bons démocrates que nous sommes, nous pensons tous que tout le monde (enfin presque) peut accéder à la politique. Il suffit, pour cela, d'avoir 18 ans, et d'être sain d'esprit. Bon, avoir fait sciences po, maîtriser certaines "techniques", cela aide... Mais si on croit aussi (et il y a de fortes chances que cela soit le cas!) à l'égalité des chances, alors on croit aussi que c'est accessible à tout un chacun, puisque comme le dit si bien Descartes "le bon sens est la chose du monde la mieux partagée". Nous sommes donc spontanément choqués par la thèse précédemment citée de Platon (« Aux uns, il convient par nature de goûter la philosophie et de commander dans la cité, aux autres de ne pas y toucher et de se soumettre à celui qui commande » -République, IV).
Et si nous étions victimes d'un préjugé ? Ainsi, croire que la politique est accessible à tous, n'est-ce pas avoir une fausse conception de ce qu'est la politique ? N'est-ce pas confondre société et Etat ? La politique est-elle, doit-elle être, la gestion des affaires communes ?
C'est justement de ce préjugé que veut nous défaire Platon dans la République, à travers sa théorie des natures faites pour commander (on pourrait dire, mais nous verrons plus tard pourquoi, sa théorie des "naturels philosophes" et/ ou des "philosophes-rois").
Ainsi, si Platon défend la thèse, dans la République, selon laquelle les "meilleurs" doivent gouverner, c'est parce qu'il conçoit la politique comme une sorte de rédemption, d'éducation. Celui qui gouverne doit éduquer le peuple, ignorant, au bien, et cela, parce que seul, il a la connaissance du bien. La tâche première du politique n'a donc rien à voir avec la gestion (administrative et économique) des affaires communes. Il s'occupera avant tout de rendre les hommes meilleurs, il cherchera à convertir la cité humaine aux valeurs transcendantes. La politique a donc une fonction idéale.

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