Philosophie
Concept récent, thématisé par Descartes sous un plan métaphysique, en tant que faculté infinie par laquelle l’homme ressemble à Dieu. Kant fera passer ce concept au plan éthique : la volonté est reliée au devoir et à la loi morale. Elle est l’outil de la raison pratique. Schopenhauer en fera la force aveugle s’exerçant sur tous les êtres. La psychologie donnera un sens plus faible, au sens de forme réfléchie et pleinement consciente de l’activité.
Volonté, désir et passion
Ainsi, elle est différente du désir, car ce dernier n’est jamais planifié. De plus, le désir peut être irrationnel. De même la passion est hétéronome, l’homme ne peut la contrôler (on ne décide pas de devenir un joueur de casino compulsif).
Les psychologues ont distingué deux formes de volontés pathologiques :
◾les velléitaires (ou aboulique), ceux qui manquent de volonté
◾les impulsifs, ceux qui en expriment trop
Trop forte ou trop faible, la volonté n’est-elle “la manière singulière d’être au monde de l’homme” (comme l’affirme Dufrenne) ? Car vouloir l’impossible, c’est se condamner à ne pas vouloir, et ce peut être un alibi pour le velléitaire, le vouloir véritable poursuit les fins dont on peut avoir les moyens. Ainsi, la volonté prend toujours des risques, mais elle décide de les prendre. Elle ne peut pas l’impossible, mais veut un peu au-delà d’elle-même. C’est pourquoi une volonté vaincue n’est pas nécessairement brisée