Pierre et jean maupassant, chap. 7
Pierre et Jean, extrait du chapitre VII, la « confession » de Madame Roland.
Plan du commentaire :
I : Une femme bouleversée
II : Un amour romanesque
III : l’objectif de cette « confession » : convaincre Jean…
Rédaction : Longtemps bridée par le secret qui entoure l’adultère, la parole de Madame Roland peut enfin se libérer, fa vorisée par son fils Jean dont l’encouragement précède le passage étudié : « Dis, Maman, dis. ». Et c’est ainsi que jaillit une longue tirade à la première personne chargée d’émotion. Cette émotion se manifeste de diverses manières : en premier lieu, nous pouvons observer les points de suspension qui terminent bien des phrases, signes d’un propos emprunt de souvenirs douloureux : « « Moi j’ai assez souffert… » « Et ce n’est pas d’hier, va, c’est de longtemps… » lignes 503 et 504, ou encore « Jamais il n’est venu… Il promettait dans toutes ses lettres !... » lignes 530 à 533. Ainsi madame Roland déplore la brièveté des bons moments, la cruauté des espoirs déçus, la trahison de l’amant et ces points de suspension manifestent le débordement de la douleur par delà ce qu’il est possible d’en exprimer. Quels sont en effet les sentiments qui bouleversent la pauvre femme ? Si la peur de son fils Pierre est évoquée au début de son propos, ce sont ensuite la souffrance, la tristesse et l’amertume qui bouleversent madame Roland, même si le bonheur vécu et reconnu est aussi mentionné : ainsi se dévoile pour la première fois toute une existence cachée, faite de joie et de douleur. Ce trop plein d’émotions contradictoires est transmis par les champs lexicaux de la souffrance - « souffert » est ainsi répété à la ligne 500, « pleuré » à la ligne 521, 522 et 529 - et du bonheur : « joie espoir, consolation, bonheur » figurent aux lignes 511 512 et 524. Et durant toute cette « tirade », la parole semble trébucher, se heurter dans l’exclamation douloureuse lignes 501 à 504, 513, 517, 532, 533… , la question