pièce de théâtre en attendant godot
Jean Lambert-Wild, Marcel Bozonnet et Lorenzo Malaguerra ce sont mis à trois pour reprendre la pièce incontournable de Beckett intitulé, En attendant Godot. L’histoire est connue : à la tombée de la nuit, deux vagabonds ou encore immigrés attendent désespérément Godot, sur une route de campagne à côté d’un arbre. Ils essayent de trouver des distractions pour faire passer le temps.
Une mise en scène à la puissance trois
Ce magnifique quatuor d’acteurs nous a offert en ce vendredi 3 octobre une représentation exceptionnelle. L’idée de demander a Fargass Assandé et Michel Bohiri, deux acteurs africains plus précisément ivoiriens pour jouer les rôles de Vladimir et Estragon, donne un nouveau souffle à ces deux personnages. Il donne aussi un renouveau à cette pièce, emblème du théâtre absurde. Par contre le choix de « l’Africain » comme symbole de l’errance et de l’exil pourrait se discuter. Mais bon sur scène avec le génie des deux comédiens il paraît comme évident le choix fait par les metteurs en scène. Le rythme de leur diction, la particularité de leur accent africain, collant aux personnages, mais aussi le désespoir caché par leur rire fait très bien sonner les mots de Beckett. De plus avec la magnifique tirade de Lucky, interprété par un sublime Jean Lambert-Wild. Cette pièce garde tout l’esprit original, le texte et le décor, mais on peut y voir soudain un nouveau visage. Nous avions aussi la performance de Pozzo, étant le maître de Lucky. La pièce veut nous laisser penser que Godot est un passeur ou quelque chose de synonyme.
En parlant du décor, il reste très épuré comme dans la pièce originelle, on peut y retrouver un arbre que l’on croît mort mais qu’au fur et à mesure de la pièce gagne des feuilles. Cela pour montrer que le temps passe et qu’ils n’arrêtent pas d’attendre Godot. On y trouve aussi une route incertaine au milieu de la campagne, fait d’un lit de graviers noirs. Pour finir nous avions un en