compte rendu "Fétiche"
Du vrai surréalisme
Tout commence au milieu des bois avec la démarche insouciante d'un chevreuil qu'observe un petit garçon à lunettes, tapi derrière un buisson. L'animal galope, traverse une route et, une voiture de passage le percute. Reste la dépouille de l'animal et le garçon, pas farouche, décide de l'emporter sous le plus grand étonnement du lecteur. Suite à cela, il va choisir de se bricoler un magnifique trophée: une jolie tête de chevreuil sur le mur du salon.
Cet objet du « quotidien » va devenir, en passant de propriétaire en propriétaire, une obsession pour tous ceux qui l'auront rencontré. Car chaque personne ayant côtoyé cette tête, vont connaître chacune à leur tour, un malheur qui aura tendance à virer au drame.
Le dessin au crayon de couleur de Fétiche peut à première vue évoquer la simplicité, mais ce n'est qu'apparence, car, on l'a déjà bien compris, derrière ces jolis graphismes, se trouvent en réalité des moments tout aussi crus les uns que les autres.
Une histoire crue mais tout aussi insolite
C'est le parcours de cette tête de chevreuil qui va passer de propriétaire en propriétaire, d'une troublante galerie de personnages, tous aussi simples, déjantés les uns que les autres, qui va faire de cette bande dessinée une histoire insolite.
De ce garçon taxidermiste qui va sans hésiter dépecer l'animal, on passe au chien glouton, au curé zoophile qui va laisser sa religion de côté, au couple « décervelé » ; suite à leur indescriptible rapport sexuel où la femme remplacera la tête de son homme, par celle du chevreuil.
Sous ses faux airs de gentil, ce Fétiche est une bande dessinée qui