Plan : en quoi c’est incipit est-il étrange ?

I. Une histoire déroutante.
1. C’est l’histoire d’un personnage médiocre et passif.
a. Le héros est un employé soumis.
- « Mais il n’avait pas l’air content » : la conjonction de coordination adversative souligne le mécontentement du patron et montre combien le narrateur en est soucieux.
- « Je lui ai même dit » : L’adverbe « même » insiste sur les efforts du héros envers son patron pour le satisfaire
b. Un héros passif.
- Champ lexical de l’ignorance : je ne sais pas, peut-être (2X) souligne l’ignorance et l’incapacité du héros à s’informer.
c. Un héros faible.
- Personnage écrasé par la chaleur : il fait très chaud / étourdi parce qu’il a fallu que je monte chez Emmanuel. / à la réverbération de la route et du ciel.
- Sensibilité extrême au monde extérieur qui le fatigue : cf accumulation : « Cette hâte, cette course, c’est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l’odeur d’essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi ».
Ccl : personnage médiocre, passif, faible = antihéros.
2. C’est un journal intime sans intimité
a. Ecriture mimant le journal intime
- Personnage-narrateur : je
- Récit au passé composé avec référence au temps pour préciser la chronologie des faits comme pour relater une journée : « J’ai pris l’autobus à deux heures. »
b. Un je quasi objectif.
- Ecriture bornée à la relation des faits, sans marque de subjectivité : cf récit construit uniquement avec des phrases déclaratives, absence de ponctuation expressive.
- Focalisation interne : « j’ai pensé alors… » : on rentre dans la tête du personnage et suis ses réflexions mais absence d’émotions.

II. Un personnage choquant ?
1. Un héros serein face au décès de sa mère.
- Le héros ne perd pas son appétit et ne change pas ses habitudes « J’ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d’habitude » : ce qui peut paraitre choquant : la vie poursuit son cours normal : cf virgules séparant les