Plan des méditations de rené descartes

3133 mots 13 pages
Seconde Méditation

I- Le cogito : suis-je, moi qui doute ?

Pour aller plus vite dans l'explication, nous allons lire le résumé que Descartes fait des Méditations dans la 4e partie du Discours de la méthode

1) §1 : suis-je?

Fin du 1er alinéa, qui résume la première méditation : le résumé de la deuxième méditation commence à "mais, aussitôt après..." pour se terminer à "nous concevons distinctement". Problème : "suis-je?"

Ce que dit ici Descartes, c’est que le doute doit toutefois ("mais") s’arrêter quelque part.

C’est que, en effet, si toutes mes pensées ne sont que des illusions, il y a nécessairement un sujet de l’illusion, quelque chose qui est illusionné.

L’argument pourrait être le suivant :

(1) l’illusion est une pensée

(2) il y a donc quelque chose qui pense

(3) il y a donc une chose pensante

Ainsi : le doute débouche sur la certitude absolue, puisque plus je doute, plus je suis certain qu’il y a quelque chose qui doute, et donc, je suis une chose pensante.

Remarque : la fin du 1er alinéa est-elle un raisonnement de la forme :

Tout ce qui pense est

Or je pense

Donc je suis

Réponses :

a) si oui, alors, ce serait une pétition de principe, puisque l’on tiendrait pour acquis que "tout ce qui pense est", et que l’on supposerait résolu par cet acquis le problème que l’on pose

b) si le cogito était un raisonnement, puisque l’on doute des raisonnements, il n’y aurait aucune raison de ne pas douter de celui-là en particulier

Il ne peut donc s’agir pour Descartes de démontrer l’existence de la conscience, mais d’en avoir l’évidence intuitive (cf. Réponse aux secondes objections : "lorsque quelqu’un dit : "je pense, donc, je suis", il ne conclut pas son existence de sa pensée comme par la force de quelque syllogisme, mais comme une chose connue de soi, il la voit par une simple inspection de l’esprit")

2) §2 : "que suis-je?"

1- je suis ce sans quoi je n’aurais pas d’être ; donc, je ne suis pas

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