Plan d'explication de remords posthume
Les Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire (1821-1867)
Charles Baudelaire et Les Fleurs du mal
« Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; —c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect... » Gustave Bourdin sur Baudelaire
Victor Hugo parlera de « frisson nouveau » en évoquant la poésie de Baudelaire.
1821 Naissance.
1827 Il perd son père à l’âge de six ans.
Etudes secondaires. Baudelaire mène une vie marginale et de bohème dans le Quartier latin.
1841, Séjourne à l’île Bourbon (La Réunion) . En rentrant à Paris en 1842, écrit ses premiers textes. Il s’éprend de l’actrice Jeanne Duval (la « Vénus noire »), une actrice métisse, dont il est question dans Remords posthume (1847). Liaison tempétueuse de presque toute une vie, qui inspirera de nombreux poèmes. Elle représente à la fois la femme sensuelle, la tentation, le danger, l’infidélité et la dépendance passionnelle.
1844, Vie de débauche. Baudelaire devient alors journaliste, critique d’art et critique littéraire. Il traduit Edgar Poe.
1857 Publication des Fleurs du Mal. Baudelaire est attaqué en justice pour « immoralité »: plusieurs poèmes sont retirés du recueil et l’auteur doit payer une amende. Misère et maladie.
1867 Mort de B.
1869 Parution des Petits poèmes en prose
Comme le titre du poème peut le laisser penser, il y a dans Remords posthume, mais, plus généralement, dans le recueil des Fleurs du Mal, une fascination pour ce qui lie le mal et la beauté. Le poète est aussi celui qui révèle la beauté de ce qui est généralement considéré comme banal, trivial, voire laid (cf. le titre du recueil : «Fleurs (les poèmes) du mal (les thèmes traités) ». Le poète est celui qui, par son statut même, sa sensibilité particulière, est capable de voir la beauté là où les autres ne la perçoivent