Plantin, un humaniste
1- Au XVIème siècle, Anvers est devenu un port de première importance et permet à l’atelier Plantin de bénéficier d’un accès facile, accès maritime, de matières premières diverses et en grand nombre, d’une industrie développée et d’une population cosmopolite. De plus, l’important bassin industriel anversois attire une main d’œuvre qualifiée dans différentes activités et qui peut facilement se former à d’autres métiers et acquérir d’autres compétences. Enfin, la proximité de l’université de Louvain permet à l’atelier Plantin de travailler et d’être reconnu dans les milieux érudits. Et, d’un point de vue géographique, l’atelier Plantin se situe au centre de son réseau de sièges et dépôts, de façon à faciliter la diffusion des impressions.
2- A la Renaissance, le travail de l’imprimeur rassemble les activités suivantes : * La composition des plaques à imprimer, les formes, à partir de lettres gravées sur des pièces de métal * l’encrage des caractères * le pressage, les lettres encrées sont appliquées sur le papier * le séchage des feuilles imprimées * la relecture des feuilles imprimées.
C’est un travail manuel qui nécessite une main d’œuvre importante et qualifiée, qui par exemple doit savoir lire.
A la Renaissance, le travail de l’éditeur consiste à traduire les textes en différentes langues : l’atelier Plantin dirige l’édition d’une bible polyglotte qui rassemble un texte en Hébreu, latin, grec et chaldéen. Le travail est considérable et l’atelier est proche de la ruine à la fin du projet. Plus globalement, l’éditeur imprime des livres aux thèmes variés comme des livres religieux, des auteurs classiques, des livres de science, des livres de philologie, des livres de jurisprudence, des livres de chiromancie, des livres de gastronomie. Enfin, l’éditeur organise la diffusion des livres grâce à un réseau étendu de dépôts et correspondants. Par exemple, l’atelier Plantin compte des dépôts à Venise, Londres, Lyon, Lisbonne