playtime
Alison
« P laytime
» de J.Tati.
Sujet d'analyse : une architecture vitrée, quel place pour l'individu ?
Introduction
«
Playtime
» (1967), fut réalisé par Jacques Tati dans la seconde moitié du XXème siècle. Réalisé dans une période progressiste où la volonté d'innover domine, J.Tati met en avant avec un style épuré l'importance qu'il donne à l'architecture, par rapport à l'individu. Petit à petit, l'individu prend aux yeux du spectateur une place aussi importante que le décor. Les immeubles sont alors tous modernes, ils occupent entièrement l'écran. Ainsi, le spectateur, tout comme l'acteur, se sent petit. L'immensité du lieu fait toute la différence sur la perception, la réaction de l'individu. Chaque figurant est à sa place, chaque personnage est à peu près vêtu de la même manière. Ils se fondent dans le décor. Ceux qui agissent de manière simple semblent perdus dans ces immenses immeubles modernes, quant aux autres, ils agissent de manières superficiels.
Les décors des immeubles sont assez révélatrices du message que cherche à faire transmettre J.Tati. Toutes les fenêtres sont transparentes, les portes de l'entrée le sont aussi. On dénude en quelque sorte l'acteur, il perd son intimité. Toute le monde peut voir ce qu'il fait, de comment il se comporte. C'est d'ailleurs que va apparaître deux types de comportements. Ceux qui ne se laisseront pas influencés par le regard des autres, les gens «simples». Et ceux qui seront superficiels, où le regard d'autrui influencera leur comportement. L'individu est en quelque sorte surveillé. Par exemple, lors de la conférence au premier étage d'un immeuble de fonction, le patron aperçoit Hulot au rez de chaussé. Il a un aperçu sur l'ensemble de ses employés. Une autre