Question d'interprétation de la séduction
En vous inspirant de la question d’interprétation du texte d’Aristote (Rhétorique, chap. 1), répondez de façon organisée à la question d’interprétation suivante : Comment Françoise Dastur tente-t-elle de réhabiliter la notion de séduction dans ce texte ? Séduire en effet, c’est toujours surprendre, émouvoir, et donc mouvoir l’autre, le faire sortir de lui-même, de la voie qu’il suivait jusqu’ici, de ses habitudes, de son indifférence. Ne faudrait-il pas ici, si nous devions entreprendre une sorte de « réhabilitation » de la séduction, distinguer entre deux types de comportement, celui du séducteur toujours « vil », qui poursuit son propre plaisir aux dépens d’autrui et qui, comme le sophiste, fait être le non-être(1) et joue sur le rien, et celui du …afficher plus de contenu…
(…) Dans les deux cas, séduction par ruse, ou séduction innocente, l’expérience n’est-elle pas pourtant la même : excentration(2) de celui qui est séduit par rapport à sa sphère propre(3), impossibilité pour lui de répondre entièrement de soi, envoûtement ? La séduction, on le sait, passe par l’apparence (…). La séduction réfléchie, voulue, consiste ainsi à apprêter les apparences, et on ne le sait que trop, il y a, à cet égard, de multiples techniques de séduction qui consistent toutes en une production d’illusions. Si le séducteur par excellence, c’est le Diable lui-même, c’est précisément