Pléiade
A la Renaissance, sept poètes français se regroupèrent sous le même nom. En outre le « meneur», Pierre de Ronsard, la Pléiade est donc constituée de Joachim du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Etienne Jodelle. Le grand principe sur lequel repose la théorie littéraire que les membres de la Pléiade s’efforcent à mettre en place est « l’imitation » des lettres antiques. En effet, selon les 7 poètes, il faut lutter contre « la monstre ignorance » en s’imprégnant des textes gréco-latins aussi bien que des poètes contemporains, italiens et néo-latins, en les imitant librement. Les poètes de la Pléiade s’imitent également entre eux, et presque tous viendront à imiter avant tout Pierre de Ronsard. Il ne s’agit pas de laisser enfermer dans le cadre d’une culture figée, mais de faire revivre la littérature française, de l’enrichir car ils la jugent trop pauvre et d’en explorer toutes les possibilités : La Pléiade aborde tous les genres, de l’épopée aux formes brèves, tous les styles et tous les tons. On ne s’approprie le texte d’autrui que pour mieux le recréer, plus beau, plus parfait, plus proche de l’idéal, de l’idée de la poésie. Ils imposent l’alexandrin, l’ode et le sonnet comme formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l’amour, la mort, la fuite du temps et la nature. L’inspiration est l’une des voûtes des théories de la Pléiade : alors que toute cette génération de poète consacre une grande attention au travail de langue et du vers, son maître mot reste « l’enthousiasme » et « la fureur divine » à laquelle les poètes sont censés s’abandonner s’ils veulent composer une œuvre de mérite. Cette conception nouvelle de la création poétique souligne l’importance des poètes dans la société, et va de pair avec l’idée qu’ils se font du métier d’écrivain : ce qui est en jeu pour tous, c’est la gloire, c’est l’immortalité que l’on ne peut acquérir que