Point commun et spécifisités
Un objectif commun : la création de l’homme nouveau
La création d’un homme nouveau est le pilier central des systèmes totalitaires.
En URSS, il est le prolétaire uniquement préoccupé par le devenir de la collectivité.
En Italie, il est un soldat et un athlète qui, sous la tutelle étatique, doit redonner au pays sa grandeur perdue. En Allemagne, l’homme nouveau est un guerrier, dont l’objectif est d’assurer la domination «légitime» de la race aryenne. Cependant, les spécificités des totalitarismes réduisent la pertinence du comparatisme.
La négation de l’individualité par une mobilisation constante des masses
On remarque tout d’abord, dans les trois régimes, une même volonté de nier l’individualité au profit de la communauté. Le projet social de Staline repose sur le prolétariat et a pour objectif l'instauration d’une société sans classes. L’Etat tout-puissant, pour Mussolini, doit se substituer aux intérêts individuels. Pour Hitler, la communauté allemande repose sur la régénération de la race aryenne.
Les trois régimes présentent une hostilité commune à la démocratie libérale.
Les libertés individuelles sont suspendues. Les masses sont mobilisées et contrôlée en permanence. Les sociétés totalitaires sont donc militarisées, car elles doivent s’engager constamment dans la lutte définie par chaque idéologie
SPECIFISITER
Une société sans classes et l’abolition du secteur privé en URSS
La réalisation d’une société parfaitement égalitaire implique de briser la résistance de la bourgeoisie - tout en éliminant les «mauvais» communistes - et de mettre en commun les moyens de production. En effet, selon la doctrine marxiste, c’est par l’économie qu’il est possible de transformer l'homme. Staline décide donc d'abandonner la NEP, de planifier l’économie (plans quinquennaux préparés par le
Gosplan, doc. 1, p. 202) et de collectiviser les campagnes. Il augmente les kolkhozes
(fermes collectives) et les sovkhozes (fermes d'Etat).