politique aux fidji
On y relève également une relative instabilité de régime puisque quatre coups d’État s’y sont déroulés et trois constitutions ont été adoptées depuis 1970, date de son indépendance. La reconnaissance institutionnelle des droits des différentes communautés a été la cause, ou la justification, principale des coups d’État successifs. La constitution reconnaît en effet certains droits aux mélanésiens autochtones, leur accordant notamment le monopole sur la propriété de la terre. 1970-1977 : du temps de la Pacific Way Durant les premières années d’indépendance, les observateurs virent en Fidji un modèle de démocratie et d’harmonie interethnique. Cette harmonie reposait sur le fameux concept inventé par Kamisese Mara de Pacific Way ou « voie pacifique »1, autrement dit que dans un Pacifique Sud pacifié, tout problème trouvait sa solution dans la négociation, le consensus et la palabre.
La constitution de 1970À la veille de l’indépendance, Ratu Kamisese Mara (Alliance Party) et Sidiq Koya (National Federation Party) trouvèrent après de difficiles négociations un compromis sur de nouvelles institutions. Comme le voulait l’Alliance Party de Mara, Fidji restait au sein du Commonwealth, en conséquence de quoi, le chef de l’État était le souverain britannique représenté sur place par un gouverneur général. Robert Forster qui occupait déjà ce poste depuis 1966 y fut confirmé jusqu’en 1973, date à laquelle Ratu George Cakobau, lui succéda. Le gouverneur général possédait un droit de dissolution de la Chambre de représentants sur proposition du Premier ministre.
Le système législatif au départ unicaméral fut réformé en 1972 avec la création d’un sénat. Ce sénat se composait à l’époque de 22 membres dont 8 étaient nommés sur proposition du