Politique de financement cas du maroc
Il est bien connu que les spécificités des structures productives et financières du Maroc, et en particulier l'insuffisance de l'autofinancement et les contraintes attenantes au développement du marché financier rendent inévitable le financement de la croissance de l'entreprise par recours partiel ou total au crédit bancaire.
L'importance des besoins en ressources qu'éprouvent les entreprises nous incite à nous interroger sur le rôle du crédit bancaire dans le financement des entreprises marocaines.
Principales caractéristiques du système financier marocain
Le système financier marocain se caractérise par un rôle marginal de la finance directe, par rapport à la finance intérmédiée qui occupe une place prépondérante dans le financement de l'économie formelle. Les causes essentielles de cet état de fait sont :
· Malgré des revenus modestes, les ménages se sont constitués une épargne non négligeable placée essentiellement sous forme liquide et peu risquée. (les 3/4 de cette épargne constituent des dépôts auprès des banques, le reste réparti entre le trésor public, la caisse d'épargne et les chèques postaux). Nous remarquons que ces placements ont été préférés aux valeurs mobilières, cela a fortement contribué à limiter le développement du marché financier.
· Les entreprises marocaines, formée dans leur immense majorité d'unités économique à dimension modeste, rencontrent des difficultés à générer une épargne (autofinancement) suffisante pour assurer le financement de leurs activités. Ce problème de rentabilité-productivité est renforcé par un déséquilibre financier lié à une sous-capitalisation, en raison du caractère traditionnellement fermé et familial des entreprises marocaines.
Ces observations confirment que le système financier marocain est dominé, comme dans le passé, par le financement intermédié et notamment bancaire. C'est en outre un système extrêmement concentré, cloisonné et relativement