Politique de l'enfant unique
La politique d’ouverture économique et politique menée par Deng Xiaoping à partir de 1978 a constitué un virage significatif dans la conduite des réformes en Chine. Franche rupture avec l’ère Mao et le traditionnel isolationnisme chinois, le déverrouillage de l’Empire du milieu a eu l’effet d’un « grand bond en avant » plutôt réussi. En entraînant un basculement vers une économie de marché tout en nouant des liens diplomatiques avec le reste du monde, le charismatique et pragmatique Deng fut le contremaître des changements subis par la société chinoise entre 1978 et 1991. A l’heure actuelle, il convient d’affirmer que la Chine telle que nous la connaissons aujourd’hui doit beaucoup à la pérennité de ses réformes. Avec régulièrement des taux de croissance à deux chiffres et une troisième place dans le panthéon des plus grandes puissances économiques mondiales, la Chine s’est imposée en l’espace de trois décennies comme un géant sur la scène internationale.
Dans son élan vers l’instauration d’un « socialisme aux caractéristiques chinoises », le « petit timonier» fut par ailleurs l’incubateur d’une politique de fécondité antinataliste sans précédent. La dissertation céans porte un intérêt tout particulier sur ladite « politique de l’enfant unique». Elle aura pour objectif de prendre plus amples connaissances avec la manière dont les dirigeants chinois comptent gérer leur quart de population mondiale. Au préalable, un bref rappel de l’histoire des politiques de fécondité en Chine s’impose afin de revenir sur les prémices de la politique de l’enfant unique.
Il est utile de garder à l’esprit qu’une politique de fécondité peut être soit antinataliste soit a contrario pro-nataliste. Si une telle clarification peut sembler à première vue évidente, elle suffit à distinguer les différentes étapes qui ont conduit à la genèse de la politique de l’enfant unique. Force est de constater que les dirigeants chinois ont longtemps été tiraillés