Politique de l'argentine aujourd'hui
Carlos Menem, ancien président est arrivé en tête au premier tour avec 24 % des voix, suivi de Néstor Kirchner, proche du président en titre, Eduardo Duhalde, avec 22 %. Tous les deux sont issus du parti justicialiste (péroniste). Carlos Menem, d'après les sondages, ne paraissait pas pouvoir significativement progresser par rapport à son score du premier tour et semblait donc promis à une lourde défaite, avec 30 % de retard. Il a renoncé le 14 mai, à quatre jours du second tour, laissant Nestor Kirchner devenir automatiquement président. Les adversaires de Menem et notamment l'entourage du président Duhalde ont qualifié cette décision d'irresponsable.
Une fois élu à la tête de l'Argentine, Nestor Kirchner a eu devant lui un chantier imposant : reconstruire l'économie de l'Argentine, gravement endommagée par la crise financière de 2001. Il tente d'appliquer à l'Argentine les recettes qui ont fait le succès économique de la province de Santa Cruz, en Patagonie, dont il était le gouverneur jusqu'en 2003. Ses premières tâches ont été ; la renégociation de la dette en défaut, avec le FMI et avec les créanciers privés. Un accord a été trouvé avec ces derniers début 2005, ceux-ci devant renoncer à 75 % de leurs créances. les renégociations des contrats d'eau, de gaz... avec de grandes entreprises étrangères (Suez...). La plupart des services publics ont été privatisés pendant l'ère Menem. les discussions avec les « piqueteros », associations de chômeurs bloquant régulièrement les routes pour demander la revalorisation des aides sociales. Nestor Kirchner a également été confronté à une vague de violences et d'enlèvements (contre rançons), avec l'implication de la police de la Province de Buenos Aires. Il a donc mené une épuration de la police et de la justice pour lutter contre la corruption et la violence organisée, et nomma en juin 2004 Esteban Righi, l'ex-ministre de l'Intérieur d'Héctor Cámpora (mai-juillet 1973),