Politique restrictive et efficacité économique
Depuis maintenant plusieurs années, la notion de compétitivité économique est au cœur de toutes les attentions. Dans un contexte de crise économique, le gouvernement mis en place applique des politiques restrictives dans le but de parvenir à une stabilité de l’économie, et à un retour à la compétitivité, souvent synonyme de croissance économique. De ce fait, une politique conjoncturelle constitue un ensemble de mesures de la politique économique prises par un gouvernement, sur du court terme, en fonction de la position de l’économie dans les cycles économiques. Ici, nous nous intéressons plus particulièrement aux politiques restrictives menées dans le but de réduire le déficit et de soutenir l’activité économique. Ces politiques peuvent s’exprimer sous la forme de politiques monétaire, ou budgétaires. La compétitivité économique est une notion économique qui s'applique à une entreprise, un secteur économique, ou un territoire. Elle désigne la capacité d'une telle entité à vendre et fournir durablement un ou plusieurs biens ou services marchands sur un marché donné en situation de concurrence. De quelles façons, une politique restrictive peut-elle relancer la compétitivité d’une économie ? Ou au contraire, l’impacter ? En quoi ces deux termes sont-ils liés ?
I – Politique restrictive et impacts sur l’économie. Il existe traditionnellement plusieurs leviers pour une politique de rigueur selon les priorités visées (inflation et/ou réduction des déficits) et selon les causes des problèmes à résoudre (inflation par les coûts, inflation par un déséquilibre entre offre et demande).
a) Politique monétaire restrictive. Une augmentation des taux d’intérêts induit une hausse du coût du crédit, ce qui impacte négativement l’investissement et la consommation. Or, lorsque les investissements diminuent, la productivité marginale du capital tend à diminuer également, provoquant une nette perte d’efficacité au sein de