Politques economiques et effet sur fluctuation de croissance
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Introduction – Pendant des durées de plusieurs décennies, le rythme moyen de la croissance économique en France a été plus élevé qu’à d’autres périodes. Très rapide (environ 5% par an) pendant les Trente Glorieuses par rapport à l’entre-deux-guerres, ce rythme moyen a été plus lent entre 1975 et 2005 (environ 2% par an), et peut-être sommes-nous entrés depuis la seconde moitié des années 2000 dans une époque moins faste encore. Ces tendances de longue période peuvent s’expliquer par l’effet progressivement atténué d’innovations majeures (phénomène des « grappes d’innovations », connu aussi sous le nom de cycles de Kondratiev), mais on constate aussi d’importantes variations d’une année à l’autre. L’effet durable d’innovations plus ou moins importantes ne peut pas expliquer ces fluctuations de la croissance à court terme. Si on a pu avoir légèrement plus de 1,5% de croissance annuelle en France en 2010 et en 2011, pourquoi accepter que la croissance ait pu être négative en 2009 et nulle en 2012? L’augmentation de la production, c’est en effet la hausse des moyens de satisfaire les besoins de la population. En outre, cela suppose en principe l’embauche de personnes qui resteraient sinon au chômage. D’où l’importance que les pouvoirs publics puissent agir éventuellement sur la croissance, à court terme en particulier, en stimulant la demande anticipée c’est-à-dire les ventes prévues par les entreprises pour leurs produits. Jusqu’où ces arguments, d’inspiration keynésienne, peuvent-ils être suivis ?
I – Les politiques conjoncturelles peuvent influencer les variations à court terme de la production