II - Utilisation actuelle de la palynologie
La palynologie est intégrée dans les filières végétales : la foresterie et l'agriculture. Elle permet de prévoir les dates de récolte à partir de la production de pollen au printemps. Ceci est étudié surtout chez la vigne et l'olivier. De plus, on dirige la pollinisation pour croiser des plantes.
En géologie, elle est intervenue dans la stratigraphie mais elle est un peu moins à la mode à l'heure actuelle. Elle a permis d'apporter des preuves à la théorie de la dérive des continents. Il y a eu des corrélations importantes à partir des spores de fougère. Elle favorise la reconstitution d'environnements du quaternaire, la succession de paléoclimats et l'influence de l'homme sur l'évolution des paysages.
Elle permet en biologie appliquée de vérifier que le miel est bien d'origine et non un mélange provenant de miels d'Europe centrale et participe ainsi, à la répression des fraudes.
Des pièges à pollen ont été installés sur les toits de différents édifices afin de repérer les pics de pollinisation. Les données sont enregistrées et distribuées aux allergologues pour prévenir les risques d'allergies et éviter les symptômes.
En criminologie et police scientifique, l'étude des pollens aide à retrouver l'origine de la terre sous les chaussures de suspects ou de cadavres.
III - Caractéristiques du pollen
Sa taille est comprise entre 5 et 200 micromètres. Il contient des réserves lipidiques de couleur jaune et des réserves protidiques. Il survit 48 heures mais les réserves sont conservées plus longtemps. L'enveloppe a pour formule C80 H134 O31. C'est de la sporopollénine cellulosique voisine de la lignine. C'est un polymère de macromolécules liées par des liaisons S-H qui ne peuvent être détruites qu'en présence de dioxygène, dans l'air ou l'eau active. L'exine se conserve donc très bien et peut assez facilement être rattachée à la plante d'origine. La fossilisation est aisée dans une couche de sédiments qui se trouve