Polygamie et religion
La Torah permet explicitement la polygamie (mais à de nombreuses conditions) bien que celle-ci n'y soit pas présentée comme un mode de vie idéal et n'y soit pas du tout encouragée. On peut effectivement y trouver plusieurs cas célèbres de polygynie tels que ceux d'Avraham (Abraham), de Yaakov (Jacob) ou plus tard du roi Shlomo (Salomon) qui aura 700 épouses (dans les Prophètes). À l'inverse, on y trouve les cas d'autres personnages emblématiques tel que celui du second patriarche Yitzhak (Isaac) ou celui de Moshé (Moïse) lui-même, qui n'auront tous deux qu'une seule femme. La polygamie sera officiellement interdite pour les Juifs ashkénazes au XIe siècle par Rabbenu Gershom, l'un des pères de la tradition rabbinique ashkénaze9. Cette interdiction est, à présent, également adoptée par la grande majorité des Juifs séfarades.
Christianisme
Montesquieu nous apprend que l'Empereur romain Valentinien II autorisa, par un édit10, les sujets de l'Empire à se marier avec plusieurs femmes. Ce n'est qu'au Moyen Âge qu'elle sera définitivement interdite dans le monde catholique par la constitution de Grégoire XIII en 158511 et ce, même si la Bible ne l'interdit pas formellement12.
Dans le christianisme catholique, le mariage est très majoritairement monogamique, suivant ses interprétations des références citées13.
L'Église catholique romaine, branche la plus importante du christianisme, prône l'abstinence avant le mariage, et la fidélité dans celui-ci. De plus elle interdit le divorce mais peut statuer sur une reconnaissance de nullité du sacrement de mariage en cas d'empêchement grave de l'un des époux, prouvant que le mariage en question est légitimement invalide. De nos jours elle interdit formellement la polygamie. Quand le conjoint meurt, le survivant peut se remarier.
Les églises relevant du protestantisme et de l'évangélisme qui représentent ensemble une grande partie des Chrétiens soutiennent la pratique de la monogamie.
Les Mormons