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Il apparaît aujourd’hui clair pour tous que les politiques économiques des Etats emportent une responsabilité dans la massification de la pauvreté, sans exclure de manière absolue la part d’impondérables ici ou là : Cas de catastrophes naturelles comme la sécheresse ou de quelque tsunami ou encore cas des victimes elle-même qui, du fait de leur comportement, peuvent être rendues responsables de leur sort.
Alors que faire devant cette pandémie d’un genre nouveau ? La réponse a longtemps émané des organisations caritatives internationales. Elle a eu certes le don de soulager mais elle fût impuissante à éradiquer le mal de manière significative. Pire celui-ci s’est mis à croitre de manière exponentielle. Il y’a bien sûre beaucoup à dire sur l’aide parfois discriminatoire et en tous les cas insuffisante. Quant aux politiques étatiques de lutte contre la pauvreté celle-ci sont en général empreinte d’hypocrisie.
Les interventions dans le domaine étaient perçues comme des aides ou des faveurs à des sujets nécessiteux comme en témoignent certaines expressions usuelles : personnes ou familles défavorisées groupes de populations favorisées etc. Cet environnement conceptuel place délibèrement l’Etat dans un drôle d’assistance. Cette posture revêt d’un double inconvenient. Elle développe l’idée que l’Etat est un généreux donateur envers qui le bénéficiaire de l’assistance ne peut avoir que de la réconnaissance. Elle plombe par ailleurs toutes volontés de mobilisation sociale fondée sur l’idée que la pauvreté pourrait être la violation d’un droit originel de l’homme. Tout se passe donc comme si l’Etat trichait avec lui-même ou en tout cas faisait la politique de l’Autriche pour ne pas avoir à prendre ses responsabilités. Seul un homme libre et digne est capable d’agir dans le sens du progrès. Ce projet ne peut incomber à un individu aussi puissant soit-il.
C’est la société tout entière qui est remise en cause tout dans