ponge
● Un objet sans apprêt Pluriel : banalisation + frits : cuisine primaire « Poisson de mer » = banalité ; « cuit à l'huile » : cuisine très simple il « s'entrouvre » : instaure dimension mystérieuse qui le sort du quotidien et introduit une attente.
● Singularisation du poisson Passage pluriel au singulier = poétisation du poisson qui devient moins banal sort de la banalité Plat = syllepse grammaticale : nom/adj et de sens : un plat, ou plat=banal Sonorité frappe le titre : allitération en « p » : sonorités explosives, dures = sort le plat de sa « platitude » Devient unique par son goût : « caramel de peau de poisson » (oxymore sucré/salé) Comparaison avec « un jour de soleil »
● Découverte progressive Gradation dans la découverte du poisson/poème qui mène au paroxysme du plaisir gustatif/lecture. Poète peine à s'exprimer : altération de la langue qui n'arrive plus à se structurer. Il cherche ses mots, se corrige... On découvre le poisson au fur et à mesure qu'il « s'entrouvre ».
2) Prose poétique
● Image, principe de composition Sens rhétorique (figures de style) et au sens visuel (photographie) : révélation progressive des aspects du plat, dans sa description : on avance progressivement. Photo = copie réel ≠ plat de poisson observé avec subjectivité Comparaison l.4 à 6 + métaphore l.9 Métaphore filée : grandes épées = arrêtes ; sol = assiette
● Poétisation Forme sonnet : 1er paragraphe plus long – aspect du poisson et 2nd paragraphe plus court – plaisir de la dégustation + saut de ligne = rupture (renforcée par anaphore) qui apparaît aussi dans l'évolution du poème. Rythme : reprises sonores avec anaphores : « c'est instantané » / « cet instant safrané » ; « C'est alors » / « Sète alors » odaurade (espèce de poisson) = individualisation ouïes (branchies du poisson) et odorat Jeu de mot/mot valise = fabrication (poïeïen). Introduit une reprise + variation : ouïe Exagérations : « grandes épées »