Pour une politique de civilisation, edgar morin : résumé et analyse
Pour une politique de civilisation
Edgar Morin
Résumé et analyse
Résumé
Ce livre est avant tout une remise en question radicale de la civilisation et de la société telle que nous la connaissons. La première moitié de cet essai démontre que toutes les avancées que nous considérons comme positives, quelles soient techniques, scientifiques, technologiques, économiques, idéologiques, etc. sont en réalité d’une complexité extrême. Ces bienfaits qui sont et le fruit et la cause de l’évolution de notre civilisation sont, d’après Edgar Morin, à la fois la force et la grande faiblesse du monde développé. Ceci est admirablement résumé dans la première phrase du livre : « Les développements de notre civilisation en menacent les fondements. » Les solutions deviennent des problèmes, et les effets néfastes de notre modernité ne cessent de se manifester.
L’auteur établit ensuite un parallèle entre augmentation du niveau de vie et abaissement de la qualité de cette dernière. Les progrès et développements qui sont le fondement même de la civilisation telle que nous la connaissons (monétarisation, industrialisation, urbanisation, capitalisme…) en sont aussi le poison. La vie est ainsi régie par une machine artificielle, qui remplace les rapports humains par la machine industrielle, qui impose des critères impersonnels dans les entreprises, ou par la machine automatique (au parking, au péage d’autoroute, à la gare…) qui supprime des emplois de contact humain.
Si l’industrialisation augmente le niveau de vie par la production en masse de produits de consommation accessibles, elle dégrade non seulement les milieux de vie (empreinte écologique), mais menace aussi la qualité de vie. La course à la croissance économique enferme le marché dans une logique de compétition, et la marchandisation poussée a remplacé la solidarité et l’entraide dans beaucoup de domaines. La technologie et la bureaucratie ont inhibé tout ce qui