Pourquoi la révolution de 1848 ?
C'est la Monarchie de Juillet qui est victime de la révolution de février, régime de Louis Philippe, arrivé au pouvoir en juillet 1830 à Paris. Il est renversé du 22 au 25 février 1848, 18 ans après. Mis en place dans la joie, il nous faut définir le genre de crise qui lui a été fatale. La crise politique, structurelle, est aggravée par une crise économique et sociale qui débute en 1946 (à l'instar de l'Irlande qui subit la famine de la pomme de terre, la situation est critique tant dans les campagnes qu'en ville). Le régime orléaniste (Louis Philippe) est libéral. Le libéralisme est alors à la fois une doctrine politique et une doctrine économique, un individualisme : la liberté de l'individu passe avant celle de l'État, tant idéologiquement que dans la pratique du commerce. Dans le régime parlementaire, le gouvernement est responsable devant la chambre (= l'Assemblée peut renverser ce gouvernement, le censurer. L'exécutif peut dissoudre l'Assemblée en espérant retrouver sa majorité). Législatif et exécutif ont donc une relation équilibrée, le droit de dissolution est un critère essentiel, sa logique même : si le gouvernement estime ne pas avoir un soutien suffisant de la chambre, il commande de nouvelles élections. Le contraire est le régime présidentiel à l'américaine, sans contact entre gouvernement et Assemblée. Il existe aussi le régime d'assemblée (comme au temps de la Convention). Pour les libéraux, la nation est souveraine : le gouvernement doit représenter la nation. Cela n'implique pas forcément le régime parlementaire, et encore moins le suffrage universel. Dans le cas de Louis Philippe, il s'agit d'un régime parlementaire qui s'accommode d'un suffrage censitaire : en 1848, à la veille de la révolution, 250 000 hommes français majeurs disposent du droit de vote en France. Cf : Poly La Monarchie de Juillet, un régime en crise.Le critère essentiel est le critère financier. Par ailleurs, les critères d'éligibilité