Pourquoi nous trompons nous ?
Première Partie : Travail préparatoire au brouillon
A. Analyse des termes du sujet :
1) « Pourquoi » : on recherche la raison d’être ... ce qui rend raison (plus encore que la cause)
2) se tromper : _ se méprendre, faire erreur (problème d’ordre cognitif) _ feindre, mentir, faire semblant (problème éthique) _ se mentir à soi-même (d’après le contexte de la phrase)
3) « nous » : _ dimension collective i.e. groupe particulier _ nous, les hommes
B. Analyse des sens possibles du sujet :
Il y a trois façons possibles de comprendre le sujet :
Pour quelle raison, faisons-nous des erreurs ?
Pour quelle raison, nous mentons-nous les uns les autres ? Pourquoi mentir à autrui ?
Pour quelle raison, nous mentons-nous à nous même ?
C. Problématique :
Quelle différence entre les trois sens ?
Dans le 1er cas, l’erreur est involontaire ; dans le 2nd, elle est intentionnelle. dans le 3è cas, il y a ambiguité : volontaire et involontaire.
Ce dernier cas est a priori le plus intéressant.
Il est plus intéressant car plus complexe, plus riche que les deux autres, et, il semble faire le lien entre les deux autres.
Examen du 1er sens :Pour quelle raison, faisons-nous des erreurs ?
Peut-on rendre raison de l’erreur ?
Y a-t-il une raison d’être, un but, un sens de l’erreur ?
Attention : la question posée ne porte pas sur les « causes » de l’erreur...
Nous n’avons pas de raison de faire des erreurs !
Car il n’est pas raisonnable de vouloir faire des erreurs !
Faire des erreurs par raison serait absurde.
En revanche, il y a des causes.
Et ces causes sont multiples : incompréhension, imprécision, confusion, inattention, précipitation, etc.
Se lancer à la poursuite des causes, c’est risquer de se perdre dans la recherche d’une liste non-exhaustive.
Afin de clore cette recherche, on pourrait invoquer les règles cartésiennes de la méthode qui servent à bien guider l’entendement.
En ce sens, l’erreur