Poème " a george sand "
Le poème est consacré à la fin d’un amour. On peut tout d’abord observer que Musser fait ressortir la force de cet amour. En qualifiant son cœur d’ « insensé », Musset montre que cet amour est proche de la folie. C’est un amour qui ne demande qu’à renaître, puisque son cœur est « tout prêt à se rouvrir ». Cet amour durera, malgré le départ de la femme aimée. Le groupe complément « pendant longtemps » est mis en évidence par sa place à la césure, et avant le groupe verbal: cela souligne que Musset attendra longtemps le retour de George Sand. Et l’énumération « étude/La veille et le travail », mise en valeur par l’enlambement entre deux stophes, prouve que rien ne peut faire passé cet amour.
D’autre part le caractère inexorable de la fin de cet amour est souligné. Lanaphore de « faudra bien t’y faire » montre qu’il n’y a plus d’espoir. Les futurs des verbes « faudra », en vain tu attendras », « ne pourront », sont des futurs de certitude, le poète paraît spur que rien ne fera revenir George Sand. L’antithèse à la rime entre « perdue » et « venue » rend plus tragique l’attente vaine du poète. Enfin cette rupture est l’occasion pour le poète de s’interroger sur lui-même.Le parallélisme entre « si mal aimer » et « si bien souffrir » signifie que Musset souffre parce qu’il n’a pas su aimer comme il le fallait? D’ailleurs le poète qualifie lui-même son cœur de « pauvre enfant gâté », et il prend conscience qu’il n’a pas eu « l’habitude/D’attendre vainement et sans rien voir venir » : Musset veut peut-être montrer qu’il n’a pas eu l’experience de l’abandon, qi’il n’avait jamais pris conscience qu’il pouvait être abandonné; et qu’il n’a donc pas su prévoir cette rupture et l’éviter.Et la mise en valeur de « toi » dans la forme emphatique « Car c’est toi qu ‘elle fuit » semble résonner comme une accusation envers lui-même.
Mais si le poète exprime son amour et n’hésite pas à se faire des reporches, c’est surtout sa solitude