poèmes dissert
Femmes, vous blasphémez l'amour, quand d'aventure
Un seul rebelle insulte à votre royauté.
Ah ! C'est un pire affront qu'en silence elle endure,
La jeune fille à qui la marâtre nature
A dénié sa gloire et son droit : la beauté !
L'amour ne luit jamais dans l'il qui la regarde ;
Elle pourrait quitter sa mère sans périls.
La laide ! On ne la voit jamais que par mégarde ;
Même contre un désir sa disgrâce la garde,
Pourquoi les jeunes gens l'accompagneraient-ils ?
Les jeunes gens sont fats, libertins et féroces.
La laide ! Pourquoi faire et qu'en ont-ils besoin ?
Ils la criblent entre eux de quolibets atroces,
Et c'est un collégien que, dans les bals de noces,
On charge de tirer cette enfant de son coin.
Pauvre fille ! Elle apprend que jeune elle est sans âge ;
Sur des belles et née avec les mêmes vux,
Elle a pour ennemi de son cur son visage,
Et, tout au plus, parmi les compliments d'usage,
Un bon vieillard lui dit qu'elle a de beaux cheveux.
Depuis que j'ai souffert d'une forme charmante,
Je voudrais de mon mal près de toi me guérir,
Enfant qui sais aimer sans jamais être amante,
Ange qui n'es qu'une âme et n'as rien qui tourmente !
Pourquoi suis-je trop jeune encor pour te chérir ?
Sully Prudhomme
Si tu t'imagines... 2
Si tu t'imagines si tu t'imagines fillette fillette si tu t'imagines xa va xa va xa va durer toujours la saison des za la saison des za saison des amours ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures
Si tu crois petite si tu crois ah ah que ton teint de rose ta taille de guêpe tes mignons biceps tes ongles d'émail ta cuisse de nymphe et ton pied léger si tu crois petite xa va xa va xa va va durer toujours ce que tu te goures fillette fillette ce que tu te goures les beaux jours s'en vont les beaux jours de