Poésie de Pontus de Tyard
Le sonnet de Pontus de Tyard est un sonnet italien car la position des rimes est ABBA ABBA CCD EED contrairement au sonnet français où les rimes sont ABBA ABBA CCD EDE. Un sonnet a quatorze vers réparti en deux quatrains et deux tercets. Celui-ci est un décasyllabes comme la plupart au XVIe siècle. L’axe de lecture « la souffrance continue du poète » est tout d’abord montré par la régularité du poème avec les césures en 4//6, l’opposition des rimes comme « confort » et « mort », « languissant » et « ravissants », etc…, ainsi que l’intemporalité au vers 3 avec « souvent », au vers 5 avec « longtemps » et au vers 13 avec « coutumiers ». Ceci montre que la souffrance est continue et ne diminue pas avec le temps car elle dure l’entièreté du poème. L’utilisation des temps verbaux met également en évidence la continuité. L’imparfait utilisé au vers 8 « me refusait » est un imparfait de durée. Dans les autres vers, le présent est principalement utilisé comme présent de vérité.
Le champ lexical de la souffrance est présent dans tout le poème sans diminution ou augmentation excepté dans le premier tercet où nous avons l’absence de mots liés à la souffrance car à ce moment-là, il parle de la femme idéale. (« soupirs » (v.2), « languissants » (v.2), « souffrir » (v.4), « plaint » (v.5), « ennuis » (v.13)). Le fait de mourir est mis en évidence par une hyperbole au vers 4 « en mourant double mort » ce qui nous montre que le poète souffre doublement. Le mot « ténèbres » signifiant quelque chose de sombre, montre dans quel état d’esprit se trouve le poète. Ce mot est mis en évidence par une oxymore, éclairer et