Support : Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Présence Africaine, 1939
Objectifs : L’objectif de l’étude de ce texte est double : il permet d’aborder la question du racisme envers les Noirs, et de montrer comment les moyens lyriques sont mis au service de l’expression de l’engagement.

Présentation brève d’Aimé Césaire :

Aimé Césaire, écrivain martiniquais (1913-2008), député maire de Fort-de-France, est le fondateur de la négritude. Le « Cahier d’un retour au pays natal » est un très long poème autobiographique en vers libres influencé par le surréalisme.

La nécessité de l’engagement
1- Pourquoi le lecteur ne peut-il pas rester spectateur ? (ligne 10 à 13)
Le poète ne peut pas rester « spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car «une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse… » (lignes 11 à 13).
En d’autres termes, on ne peut se contenter de regarder la vie sans intervenir, à la fois parce que cette vie n’est pas regardable, elle n’est pas un spectacle, et parce que la souffrance est telle, « une mer de douleurs », qu’elle exige l’engagement et l’action.

2- Quel est le temps principalement employé par le poète dans les deux premières strophes ? Quelle est sa valeur ?
Le poète emploie un conditionnel :

« j’arriverais […] et je dirais », ligne 1 ; «Je viendrais […] et je lui dirais», ligne 4. « Et je lui dirais encore » ligne 6.

Conditionnel qui a la valeur d’un rêve : il imagine son départ (« Partir ») et son arrivée.
Le conditionnel désigne donc ici un temps de l’hypothèse, un irréel du présent.

La fonction du poète

3- Relevez le passage dans la 1ère strophe qui exprime la fusion entre le poète et son pays. Comment comprenez-vous cette image ?

« ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair » (lignes 1-2)
Cette phrase signifie que le poète porte son pays dans son corps, ce qui lui interdit, physiquement parlant, de s’en éloigner véritablement.,