PPP : Cas du Maroc
Partenariats public-privé en Méditerranée
« Cas du Maroc »
Face à des besoins en investissements de plus en plus importants au Maroc, le recours aux partenariats public-privé (ppp) par les gouvernements de la région est indispensable.
En effet, le Maroc dispose depuis le XXème siècle d’une expérience en matière de concession fondée sur le modèle français. Sauf que toutes les concessions portent uniquement sur les secteurs marchands : distribution de l’eau et de l’électricité, assainissement, transports urbains et collecte et traitement des déchets…
L’idée aujourd’hui est de développer cet outil et de l’élargir aux secteurs non-marchands, tels que la santé et l’éducation. Le nouveau gouvernement a d’ailleurs évoqué dans son programme d’action son intention de développer le recours aux PPP. Par ailleurs, les principaux avantages des ppp sont une optimisation du rapport coûts/résultats, la répartition des risques entre l’autorité publique et l’opérateur privé, la conservation par l’entité publique du contrôle stratégique du service et enfin le gain engendré par l’expérience du secteur privé.
Ce travail s’articule autour de trois points :
• un état des lieux des ppp : Cas du Maroc ;
• les principaux enjeux et perspectives pour le déploiement des ppp au Maroc ;
• des recommandations proposées au Maroc pour permettre l’émergence d’une pratique harmonieuse des ppp.
I. Etat des lieux des PPP : « Cas du Maroc »
Le contexte :
Il n’existe pas une même définition des ppp au niveau méditerranéen. Cependant, pour les qualifier, quatre critères essentiels sont inscrits dans le Livre vert de la Commission européenne (30 avril 2004) :
la durée relativement longue du contrat qui nécessite une coopération solide entre le partenaire public et le partenaire privé ;
le mode de financement du projet assuré en partie par le secteur privé