Preface de victor hugo
1. La description de la langue à des fins didactiques a été longtemps marquée par ce qu’on a appelé “la grammaire traditionnelle”.
La grammaire traditionnelle constitue le point de départ et de référence des différentes orientations dans la description de la langue. Elle se laisse caractériser comme un ensemble de modèles de description de la langue qui reposent sur trois principes fondamentaux :
• formuler des règles à statut de normes, qui imposent les emplois du “bon usage “ et de la langue littéraire, les autres emplois étant rejetés puisqu’ils sont considérés comme populaires ou vulgaires; • prendre le mot comme point de départ de la description, lui accorder la priorité par rapport aux structures, la langue étant considérée comme un ensemble de mots;
• organiser la description en trois compartiments: la morphologie, la syntaxe et la lexicologie, considéré chacun comme ayant une autonomie totale.
Une telle description ne rendait pas compte de la cohérence de la langue et surtout des mécanismes complexes qui caractérisent son fonctionnement. Elle s’est montrée aussi insuffisante pour les besoins de la didactique.
2. Les linguistes se sont proposé de réaliser une description plus adéquate de la langue en tant qu’organisme vivant. Dans les efforts de construire une grammaire moderne, ils ont orienté leurs recherches vers la mise en évidence de la logique interne du langage. Pour y arriver ils ont fait appel à la théorie linguistique et plusieurs modèles ont été élaborés (voir le cours de Linguistique générale).
La première étape de la linguistique moderne a été marquée par Ferdinand de Saussure1[1].
Pour lui :
- la langue est un système dont les éléments (les unités linguistiques) se définissent par les relations qu’ils entretiennent entre eux à l’intérieur même du système;
- les relations sont plus importantes que les unités linguistiques qu’elles relient;
- ces relations sont de deux types: syntagmatiques et paradigmatiques.
Les relations