Premiere guerre mondiale
Lorsque le conflit éclate, tous les gouvernements tablent sur une guerre courte. Jusqu’en 1915, aucune mesure n’est prise pour adapter la production économique aux conditions nouvelles créées par la guerre : pénurie de main-d’œuvre et augmentation des commandes militaires.
Ce n’est qu’après plusieurs mois de conflit, lorsque les combattants s’installent dans les tranchées d’une guerre de position, qu’une série de mesures est adoptée.
• Le travail féminin s’impose pour suppléer les ouvriers partis au front.
Celles que l’on appelle les "munitionnettes" travaillent dans les usines d’armement et exercent bien souvent pour la première fois une activité salariée qui se substitue à leur rôle traditionnel de mère au foyer.
• Par la suite, les Alliés utilisent également la main-d’œuvre indigène : la
France enrôle plus de 180 000 travailleurs venus d’Indochine et d’Afrique du Nord, le Royaume-Uni environ 100 000 Chinois.
• Pour accroître la productivité, la durée quotidienne du travail est également allongée. Elle passe, par exemple, de 12 à 14 heures en
France.
• Le taylorisme, c’est-à-dire l’emploi d’une main-d’œuvre peu qualifiée effectuant des tâches simples et répétitives, se généralise dans les usines européennes.
En France, en Allemagne, comme au Royaume-Uni ou en Russie, les besoins militaires nécessitent une intervention grandissante de l’Etat dans l’économie, qui rompt avec la tradition libérale qui prévalait jusque-là. Les gouvernements organisent les commandes militaires auprès des grands industriels : Krupp en Allemagne, le fabricant du célèbre canon "Grosse Bertha", ou encore Renault, l’un des pionniers dans la