première partie mémoire sur l'embryon
Quelques cellules invisibles à l’œil nu, et déjà tant de célébrité et de complexité. Infini mystère de l’humanité, énigme de l’embryon, dès sa conception, il suscite des polémiques, des passions et devient “objet” de grands débats.
Médecins et biologistes, législateurs, religieux et penseurs se disputent cet être insaisissable. On s’interroge sur sa nature, son devenir, son statut. Chacun arrive avec ses propres certitudes et incertitudes.
Oui le statut de l’embryon humain a toujours été un sujet de controverse. Les assertions ont fréquemment changé d’une école à une autre et l’on ne s’est jusqu’à présent convenu sur un terrain d’attente pouvant recueillir l’unanimité des points de vues.
Cette situation conflictuelle suscite une grande interrogation sur la nature, le statut et les droits fondamentaux de l’embryon humain.
A ce sujet, deux grandes positions s’affrontent : les scientifiques matérialistes et les théologiens.
Selon les scientifiques matérialistes, l’embryon est tout simplement un amas de cellules, une “simple matière” sur laquelle on peut conduire des expérimentations. En d’autres termes l’embryon est un “simple matériel”, un “instrument”, une “chose” dont on peut se servir dans les laboratoires de recherches scientifiques. D’après les matérialistes, l’embryon n’a donc pas d’identité humaine, n’est pas une personne. La vie loin d’être pour eux une animation, se présente comme des échanges moléculaires et l’embryon est comme un “tout” et un “rien” dont on pourrait disposer à sa guise.
Anne-Fagot Largeault souligne certes que :
« L’embryon humain procède de l’être humain, mais du seul fait qu’il n’est pas encore doté du système nerveux et donc de raison ; l’embryon ne peut avoir un même statut que l’être raisonnable (…) l’embryon était dénué de raison, on peut ainsi dire qu’il demeure encore à un stade animal et ne peut pour cela bénéficier de la dignité humaine et par conséquent des droits humains. Dans cette logique, son