Prétendre distinguer l'homme de l'animal est-ce légitime? Quand nous voulons définir la condition animale un certain nombre de caractères spécifiques ou particulièrement importants dans la vie animale nous viennent à l’observation de la nature. Il en va ainsi de la spontanéité, en effet l’animal semble sujet à l’inné, plutôt peu enclin à capitaliser de l’acquis. Certainement cette spontanéité est essentielle à la survie de l’animal, c'est-à-dire face au danger ou lors de la reproduction, l’animal étant ancré dans l’immédiat instinctif. En effet il vit dans l’immédiateté de l’instant, pour lui l’avenir ou le passé ne semble non pas être une réalité à part entière, s’imposant à lui, mais c’est bien plutôt ses instincts, c'est-à-dire ce qui lui est commandé par sa nature dans l’immédiat, même si en vu d’un plan plus général à venir. On peut dire que l’animal est non pas sujet mais assujetti à l’instinct et au besoin. Il vit principalement dans la répétition journalière, saisonnière… il y a là une « monotonie » spécifique qui semble bien définir la condition animale. Sans oppose nature et culture, nous voyons que si la nature est du « côté » animal, l’artificiel est du côté de l’homme. Ainsi tout ce qui concerne l’ordre symbolique, la législation, l’institution, les langages, les représentations, les idéaux, les valeurs, la technique, la civilisation… tout cela constituent l’homme par l’éducation, la transmission, l’imitation. Mais cela n’est qu’un bref aperçu de ce qui spécifie la nature humaine. Il y faut ajouter l’émergence de la conscience réfléchie, la capacité de jugement et le projet d’autonomie. L’homme est le seul être pensant sachant sa pensé existante, comme Descartes l’affirme dans son « cogito ergo sum ». nousvoyons que non seulement de l’enfance au stade adulte l’homme se construit comme de plus en plus pensant, réfléchit. Mais aussi le processus historique entraine l’homme vers une intelligence plus développé, une connaissance accru de son