Procès de Nuremberg
Du 20 novembre 1954 au 1er octobre 1946, un tribunal militaire international se réunit à Nuremberg, pour juger 22 hauts dignitaires nazis. Les juges appartiennent aux 4 grandes puissances d’occupation. La notion de crime contre l’humanité est alors définie pour la première fois. Le procès sert également à confronter la population allemande à la réalité des crimes nazis.
Au lendemain de la guerre, les peuples du monde entier se relèvent anéantis face à une telle barbarie. Jamais une guerre n’avait été aussi barbare et destructrice. Ainsi, les quatre grandes puissances vont mener ce procès comme un enjeu de civilisation. En effet, le procureur Robert Jackson nous déclare dans sa déclaration du 21 novembre 1945, que les crimes étaient si horribles, que les civilisations ne pouvaient les oublier d’autant plus si ces crimes venaient à se répéter. Il nous dit aussi que si les autres nations avaient gardé le silence face à ces crimes, ils seraient devenus des collaborateurs eux-mêmes puisque la non déclaration d’un crime revient à l’approuver.
L’un des plus grands problèmes dans cet enjeu de civilisation est le problème de culpabilité collective. En effet, les hauts dignitaires jugés se dénonçaient les uns envers les autres créant ainsi une chaîne d’auteurs des crimes remontant jusqu’à Hitler (mort, rappelons-le, peu avant l’armistice).
Afin de montrer qu’il s’agit d’un enjeu de civilisation, le procès de Nuremberg a innové pour la justice internationale, avec des peines capitales et un jugement pour chacun tout en évitant cette fameuse « chaîne des crimes ». Ces procès espéraient la venue d’une paix durable dans le monde ce qui démontre bien qu’il s’agissait d’un enjeu de civilisation en plus de lutter contre la barbarie nazie.
Le procès de Nuremberg contre la barbarie nazie innove en matière d’outils juridiques. En effet, le statut du tribunal a changé et est devenu « international » avec des juges provenant des quatre grandes