Proposition d'explication linéaire : incipit de la cousine bette - balzac
Le passage se trouve au tout début du roman, il appartient au troisième chapitre intitulé « Josepha » de la subdivision originale.
L'extrait est un dialogue entre Crevel et Madame Hulot. Celui-ci lui révèle les tromperies de son mari afin de s'attirer les faveurs de cette femme trompée.
Comment ce passage de début de roman nous présente-t-il différent personnages tout en offrant les clefs de compréhension d'une intrigue qui trouve racine dans un passé qui nous est uniquement rapporté par un personnage ?
1- la réplique de Crevel qui établie la situation générale : le récit d'un narrateur homodiégétique
2- première interruption de Mme Hulot (« comment … » → « douze ans de moins … » ) : prise de pouvoir de cette dernière dans le dialogue.
3- « monsieur ... » → fin : Crevel prend l'ascendant sur madame Hulot
1/le passage s'ouvre par un « moi » qui indique une revendication de personnalité forte, qui témoigne aussi d'un certain orgueil et d'un certain aplomb du personnage. Il s'introduit en parlant de sa situation sentimentale « veuf depuis 5 ans » ce qui traduit son intention en indiquant d’emblée sa liberté à la femme à qui il est venu parler.
Comparaison entre le personnage et un conteur, laisse penser à une forme de déformation du propos, mais aussi à une certaine satisfaction dans le fait de faire ce récit. Il se fait le narrateur d'éléments antérieurs. Il convient de s'interroger sur ce narrateur et son incertaine fiabilité. Le refus du remariage présenté comme un service rendu à sa fille. Le terme « idolâtrer » donne au propos une coloration hyperbolique, comme pour mieux convaincre Mme Hulot de l'honnêteté et de la bonté de ses agissements. De plus il suggère une