Protagoras
Il offrait un enseignement qui était plus général que la rhétorique enseignée par la plupart des sophistes. Par son ami Périclès, il influença la pensée politique contemporaine d’Athènes. Ses idées sur la rhétorique et le droit ont amené le « système adversaire »1, ou rhétorique, dans lequel on amène un étudiant à débattre pour les deux parties en guise d'entrainement en droit. Protagoras faisait un usage fréquent des antilogies : il affirmait qu'en cas d'incertitude, deux thèses s'opposaient nécessairement, et qu'il fallait s'efforcer de défendre et de renforcer la plus faible d'entre elles. Il était aussi intéressé par l'orthopeia, ou l'usage correct des mots, un domaine favori de Prodicos.
Philosophie [modifier]
Parmi ses nombreuses œuvres (Traité des Dieux, Sur l'Être, Contradictions, Réfutations, De la Vérité, etc.), nous n'avons plus que quelques fragments dont deux sont déterminants dans la définition de sa pensée.
Dans le premier (rapporté entre autre par Platon) il affirme :
« L'homme est la mesure de toute chose : de celles qui sont, du fait qu’elles sont ; de celles qui ne sont pas, du fait qu’elles ne sont pas.»
De nombreuses interprétations ont été données à cet énoncé dans l'histoire de la philosophie. Ainsi, selon sextus empiricus , doxographe grec considéré lui-même comme un Sceptique, Protagoras affirme que "l'homme est le critère (kriterion) de tous les objets". Ainsi, "(...) il ne pose pour chacun que les seuls phénomènes et de cette manière, il introduit le