Préface de florilège de poème
Chacun peut exprimer, à travers la poésie, ses sentiments : l’amour, la colère, la révolte… Forme littéraire ancienne, la poésie reflète l’âme du poète mais également celle de son époque : poésie lyrique au 16ème siècle, romantisme au 19ème.
Au 16ème siècle, l’amour est un des thèmes préférés des poètes. Le siècle est influencé par la Renaissance mais le style poétique obéit aux règles précises de la versification : rimes, vers équilibrés… Les poètes, de Pierre de Ronsard (1524-1585) à Etienne de La Boétie (1530-1563) chantent les louanges de l’amour mais également ses tourments. Clément Marot (1497-1544), dans son poème « J’ai contenté », décrit toute la douceur et la cruauté de l’amour qu’il associe à la loyauté.
Le 17ème siècle est partagé entre le classicisme, marqué par la clarté du vocabulaire, et le baroque, complexe et imagé. Pierre Corneille (1606-1664) n’oublie pas la rigueur et les règles de l’écriture dans sa poésie adressée à « la Marquise » ; il s’inscrit dans cette première forme, le classicisme. Jean Auvray (1590-1630) s’inscrit davantage dans l’imaginaire. Mais tous deux confrontent l’amour aux ravages du temps et de la laideur. François Mainard (1582-1646) s’inscrit davantage dans le style baroque en utilisant la métaphore pittoresque et expressive, pour décrire Paris qu’il quitte comme une amoureuse. Si le 18ème, marqué par le classicisme et l’antiquité, à travers notamment André Chenier (1762-1794), est le siècle des lumières. Rousseau (1712-1778) ouvre la période pré-romantique. Claude Joseph Dorat (1734-1780) décrit cette étincelle que provoque l’amour dans le cœur du poète sensible.
Le 19ème siècle sera, lui, le véritable âge d’or du romantisme. Charles Baudelaire (1821-1867) met à nu sa sensibilité à travers son recueil, « Les fleurs du mal ». Face à un monde matériel violent et décevant, marqué par l’industrialisation, le poète crie son désespoir et révèle sa soif d’idéal et d’amour absolu, ou plonge dans la contemplation : de