Préface des damnés des la terre, de frantz fanon, par jean paul sartre, 1961
Le colonialisme et ses conséquences ont été au XXème siècle des sujet récurrents des littératures françaises et étrangères. Des auteurs comme Georg Foster, Matthias Sprengel ou Margueritte Duras ont longuement décrit la vie des colonisés et des colons dans leurs romans. A son tour, Frantz Fanon publie en 1961 un essai anti colonialiste, les Damnés de la terre, essai dans lequel il évoque le racisme et la violence subit par Jean-Paul Sartre, auteur engagé dans les combats sociaux et politiques. Sa préface se veut pamphlétaire. Comment se texte devient-il un réquisitoire contre le colonialisme? L’auteur cherche d’abord à s’engager et a prendre position face à l’actualité. La tonalité ironique de la préface lui permet de dénoncer l’attitude des colons. Malgré une « légèreté » apparente, les propos tenus dans la préface reste tout de même provoquant et virulents.
I. Préface ancrée dans une réalité contemporaine.
La formule initiale (1) rappel les formules d’ouverture des contes. Mais l’adverbe « si » et la forme négative renvoient au présent. Sartre en conteur, raconte ici l’histoire de la colonisation. Celle-ci est évoqué au moyen de substantifs (1à4) pour désigner les colons et les colonisés (2-3,18). Ces termes révèlent le statu de ses derniers, les colonisés : les indigènes ne sont pas considérés comme des hommes car ce terme est réservé aux colons. Ceci déshumanisés, sont devenu des « machines à fabriqués ». Cependant la parole indigène se fait entendre de plus en plus (13,14). Par elle, les colonisés existent et exprime leurs volonté d’indépendance (20) (en 1961)
II. L’ironie au service de l’engagement.
JP Sartre dénonce la suprématie quasi-divine que s’octroient les européens, les colons grâce au « verbe » seraient ainsi porteur de parole divine mais aussi créateur : si l’être humain est la création de dieu, les indigènes « hellénisés » (17) sont la création des colons. La