Le sujet que nous devons traiter est le suivant : l’exposition coloniale de 1931 à Vincennes. A ce titre nous disposons d’un compte rendu du délégué général à l’Exposition Olivier, une des principales figures de la colonisation avec le maréchal Hubert Lyautey, daté de mai 1931 et paru dans l’hebdomadaire l’Illustration. De mai à octobre 1931, à l'est de Paris, s'installe dans le bois de Vincennes « la grande fête de l'imaginaire colonial ». « Les expositions coloniales étaient des expositions temporaires, basées sur des reconstitutions à grandeur réelle de monuments et d’habitations d’origine coloniale et/ou étrangère » telle est la définition du Larousse. On comprend donc que cette entreprise est friande d’espaces et d’argents pour construire ces « monuments d’origines coloniales ». Entièrement à l’initiative de l’Etat français qui voulait par cette entreprise délivrer aux yeux de tous son modèle colonial, le justifier et aussi d’une certaine manière intégrer dans l’opinion commune la conscience de faire partie d’un empire colonial français. Dans ce contexte de l’entre deux guerres nous pouvons nous interroger sur les buts réels de cette « œuvre de paix » derrière le simple fait de faire connaitre les populations « indigènes ». Dans une première partie nous présenterons cette exposition coloniale comme sinon une arme du moins un outil de propagande au service de la III ème République. L’autre partie sera consacrée à l’impact sur les contemporains.

Avant de débuter l’explication du document en tant que telle il convient de préciser le contexte dans lequel s’érige à Vincennes l’exposition coloniale de 1931. Il convient de replacer cet évènement dans le contexte de l’après-guerre. En effet, la Grande Guerre a renforcé les liens de solidarité entre la métropole et ses colonies : les colonisés ayant participé à l’effort de guerre. La Guerre a donc inévitablement changé le regard des Français sur leur empire. La France est également confrontée à la «