Présantation à la mythologie grec
Le monde de la mythologie grecque est complexe : monstres, guerres, intrigues et dieux inquisiteurs y sont nombreux, il y a aussi plusieurs héros tel que Bellérophon ou Héraclès et les généalogies s'entrecroisent. Cette complexité étant probablement due à la multiplicité des influences : babyloniennes, minoennes, achéennes, autochtones… À partir de ces influences diverses s'est forgée une multitude de récits que l'on pourrait qualifier de "nationaux", propres à une cité (le cycle thébain pour Thèbes, le cycle héracliéen pour Sparte). Toute l'activité des auteurs mythologiques grecs, depuis les aèdes jusqu'au pseudo-Apollonios, consistant à synthétiser cette multiplicité.
Il est notable que les Anciens mêlaient les événements de leur mythologie à ceux de leur histoire. Ainsi, l'Iliade et l'Odyssée étaient considérées comme historiques. Le Grec Évhémère semble avoir été le premier à émettre l'hypothèse que les récits mythologiques sont des déformations de faits historiques réels. Les très nombreuses recherches archéologiques des XIXe et XXe siècles ont voulu conforter et affiner cette approche. Le très célèbre ouvrage de Robert Graves, les Mythes grecs, récapitule les éléments en faveur de cette hypothèse. La question de la continuité entre le temps des dieux et le temps des hommes, apparemment difficile à résoudre, semble pouvoir s'expliquer par des phénomènes de synthèse, de simplification et de symbolisation