Présence d l'oréal dans le monde
Le début de l'internationalisationEn 1948, Eugène Schueller prépare sa succession et appelle auprès de lui François Dalle, alors patron de Monsavon. Il faut savoir qu'en un siècle L'Oréal n'a connu que cinq dirigeants : Eugène Schueller, François Dalle, Charles Zviak, Lindsay Owen-Jones et Jean-Paul Agon. Une pérennité dans la direction qui est sans aucun doute l'une des clés du succès du français.François Dalle dirigera le groupe de 1957 à 1985. Pour lui, L'Oréal doit se concentrer sur des produits à forte valeur ajoutée. « Un sou dans la recherche permet de vendre 1 franc plus cher », affirme-t-il. Un des piliers de la stratégie du groupe, plus que jamais d'actualité aujourd'hui, est la recherche, dont les coûts sont amortis par une large commercialisation dans un maximum de créneaux et de pays possibles. L'an dernier, la société y a consacré 581,3 millions d'euros et a déposé 628 brevets.Pour atteindre ses objectifs, François Dalle a élargi le périmètre en faisant l'acquisition de Garnier, Lancôme, Vichy, Gemey, Biotherm... L'Oréal commence à poser son drapeau à l'étranger, se taillant une réputation chez les meilleurs coiffeurs. Mais l'affaire reste très française. « A mon arrivée dans le groupe en 1978, il y avait quatre divisions : produits publics et coiffure, hygiène et confort, pharmacie, et parfums et beauté. A partir de cette époque, le groupe a marqué un virage et s'est totalement recentré sur un seul métier, celui de la beauté », se souvient Jean-Paul Agon, actuel directeur général du groupe.En 1988, Lindsay Owen-Jones, alors âgé de 42 ans, prend les rênes de L'Oréal et conduit le groupe français au sommet. Sous son règne, L'Oréal vit une véritable accélération. A cette époque, le groupe est encore essentiellement une entreprise de soins capillaires. « Au début des années 1980, le groupe s'est lancé dans les soins de la peau et dix ans plus tard dans le maquillage », relate Jean-Paul Agon. Deux catégories de