Psychose, forclusion du nom du père et pulsion de mort
"C'est dans un accident dans le registre du signifiant, à savoir la « forclusion du Nom du Père », que nous désignons le défaut qui donne à la psychose sa condition essentielle avec la structure qui la sépare de la névrose", Lacan (1966).
Qu’est-ce que la forclusion ?
C’est un mécanisme de défense qui s’inscrit dans un processus psychotique. Contrairement au refoulement qui implique une élaboration symbolique minimum de l’objet, la forclusion est plus de l’ordre du rejet. Dans le cas d’un retour du refoulé à travers un lapsus par exemple, le sujet sait que c’est lui qui parle, que c'est lui le sujet de l'énonciation du lapsus qu’il fait et que ce retour du refoulé s’effectue du dedans. Cette conviction est étroitement liée à cette élaboration symbolique minimum qu’il a effectuée au préalable. Pour le psychotique, on retrouve la notion de quelque chose qui n'existe pas dedans, qui est à l'extérieur et qui fait retour. Lacan explicite cela en affirmant : "ce qui n'est pas symbolisé, donc ce qui n'a pas d'inscription au niveau du système psychique, fait retour au sujet par l'extérieur, par le dehors et dans le réel". De ce fait, si le patient psychotique a une hallucination, par exemple s'il entend des voix, il sera persuadé que ça vient du dehors, et non pas d'en lui, de quelque part en lui où ça parle. Ce ne sera donc pas, pour le psychotique, lui qui se parle, mais l'Autre qui lui parle. De ce fait, dans le cas de la forclusion, ce qui vient du dedans pourra provenir du dehors, c'est à dire que c'est le patient qui a