Pétrarque et laure
Laure de Sade (1310-1348), dite aussi Laure de Noves, fille d’Ermessande de Réal et du chevalier Audibert de Noves, muse de Pétrarque et aïeule du Marquis de Sade.
Francesco Petrarca, en français Pétrarque , est un érudit, un poète et un humaniste italien. Avec Dante Alighieri et Boccaccio, il compte parmi les premiers grands auteurs de la littérature italienne. Pétrarque est passé à la postérité pour la perfection de sa poésie qui rime son amour pour Laure.
Le 6 avril 1327, lors d'une messe matinale en l'église Sainte-Claire d'Avignon, Pétrarque aperçoit Laure de Noves.
Aussitôt, il en tombe éperdument amoureux. Ses vers laissent pourtant la belle de marbre : « Béni soit le jour et le mois et l’année,
La saison et le temps, l’heure et l’instant
Et le beau pays, le lieu où fut atteint
Par deux beaux yeux qui m’ont tout enchaîné. »
Dans cette épopée amoureuse, le poète adresse à sa muse provençale cette question qu'il avait laissée sans réponse dans le Canzoniere :
« L'amour fit-il jamais naître dans votre esprit la pensée d'avoir pitié de mon long tourment ? »
Quittant enfin sa froideur habituelle, Laure déclare son amour à Francesco :
« Jamais loin de toi ne fut mon cœur, jamais ne le sera. »
Et le poète lui fait préciser :
« En nous l'ardeur amoureuse était égale, avec toi était mon cœur, mais je n'osai porter mes yeux sur toi. »
Laure s'est mariée deux ans auparavant avec Hugues de Sade dans la Chapelle des Pénitents Blancs. Elle n'a cure de cet humaniste, issu de la petite bourgeoisie florentine.
Tandis que Pétrarque, retiré dans la solitude à Fontaine-de-Vaucluse, multiplie en vain les sonnets à sa belle, celle-ci élève plus de dix enfants.
Elle meurt de la peste en 1348, le jour de ses quarante ans et repose aujourd'hui, dans l'église des frères mineurs de Saint-François d'Assise en Avignon.
Pétrarque a continué à la chanter. Tout le "Canzoniere" lui est consacré. Dans ce recueil de poèmes en langue toscane, Pétrarque