INTRODUCTION

Pour prendre une décision il faut sélectionner un cours d’actions parmi différents cours d’actions possibles, c’est-à-dire choisir une option, parmi un ensemble d’options.
La traduction latine du mot décision : « decidere » parle de trancher.
«La décision est le comportement de l'homme qui opère des choix dans une situation d'information partielle » (Jacques Mélèse).

La décision a 3 fonctions : - Permettre d’engager volontairement l’action (pas de déterminisme) - Permettre l’émergence de réaction comme par exemple la critique de la décision prise, - Permettre à la démocratie de fonctionner. Chacun, à son niveau ou dans son domaine, participe à cette prise de décision. Ainsi le gouvernement « décide » de la loi, le Parlement « décide » de la voter, et le Conseil constitutionnel « décide » de la juger non constitutionnelle. Les manifestants, dans la rue « décident » de s’y opposer.

Lorsqu’on étudie le fondement d’une décision rationnelle, on ne cherche pas à étudier comment une décision rationnelle doit être prise, ni si cette rationalité objective totale, implicite de la théorie de la décision rationnelle peut exister ou si ce n’est qu’une utopie.
C’est pourquoi il me semble important à la fois de préciser ce que l’on entend par « décision rationnelle » mais également de présenter la théorie de la rationalité limitée.

LA DECISION RATIONNELLE

On parle de décision rationnelle lorsqu’une décision est prise comme un enchaînement de moments successifs, séquentiels (= linéarité) allant d’un désir à sa satisfaction, en passant par une délibération et un choix décisionnel.

D’après Descartes, l’homme qui agit avec méthode et rationalité, segmente son action pour la penser et mesurer son efficacité. A + B = choix.

Dans une vision exigeante d’une décision rationnelle, le décideur : - agit rationnellement - évalue les conséquences - sait ce qu’il veut - sait classer ses préférences - sait